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Lors de la réunion des résidents étrangers à la municipalité d’Essaouira qui s’est tenue le 20 janvier 2011, un état des lieux des différentes réalisations ou projets a été présenté.
Cette réunion est une première, qui sera suivie d’autres, destinée à faire participer l’ensemble de la population locale et étrangère ainsi que les services extérieurs au développement d’Essaouira et de sa zone urbaine. Il s’agit de confronter les idées et les propositions. 80 personnes étaient présentes dont la moitié habite Essaouira ville, un quart à Ghazoua et le quart restant se répartissant entre Douar Larab, Diabat, Ida Ougourd ou Sidi Kaouki.
M. Abderrahim Ezzaher, premier Vice Président de la Municipalité et propriétaire de la Villa Maroc se félicite du nombre de personnes présentes et donc sensibles à ce sujet. Les personnes présentes sont invitées à exprimer les problèmes auxquels elles sont régulièrement confrontées.
La salle soulève différents problèmes liés à l’ancienne et à la nouvelle médina. Mauvais entretien général, éclairages, signalétique, égouts, parking, premier contact des touristes avec la ville. Sont évoqués également l’absence de jardins pour la promenade ou les enfants ainsi que la circulation des 2 roues dans la médina, théoriquement interdite, véritable nuisance pour les piétons.
La suggestion est faite d’embaucher une partie des jeunes chômeurs et de les former à l’entretien de futurs jardins. Ghazoua rencontre le même type de problèmes, électricité, déchets ménagers, eau courante ou encore état de la piste principale au Km8. Le reproche sera fait à la municipalité d’un manque de transport en direction du village de Diabat alors que se développe aux portes de la ville la nouvelle station touristique.
Le président du conseil municipal informe l’assemblée que plus de 500 étrangers résident à Essaouira et pose la question de savoir si les habitants souhaitent qu’Essaouira devienne une ville « à l’européenne » (comprendre : aseptisée ??)
Divers projets de développement pour 2011 sont présentés : généralisation de l’éclairage, adduction au réseau d’eau pour le douar de Ghazoua, et épuration des eaux usées. Prévue initialement à proximité des habitations en bout de la piste du Km8, elle sera déplacée significativement, suite à des remarques des habitants concernés.
Dans la nouvelle Médina d’Essaouira le travail de mise à niveau est considérable et il a été décidé de procéder quartier/quartier en commençant par les plus miséreux, les quartiers Est (160 Ha et 25 000 hab.) et Nord : assainissement, évacuation des eaux pluviales, restauration et mise à niveau urbain des chaussées, trottoirs, parcs publics et jardins.
M. El Faraa rappelle que la Médina d’Essaouira a une triple appartenance : à sa communauté, son pays, et au patrimoine de l’Humanité, ce qui suppose à l’évidence des contraintes, notamment celle de la sauvegarder. Toutes les autorisations de réhabilitation sont aujourd’hui signées, toutefois cette réhabilitation dans des normes de sauvegarde du patrimoine va générer les conséquences suivantes : arrêt de toutes les autorisations de construire/améliorer/restaurer, mise au point d’une charte architecturale spécifique et réouverture des autorisations sur la base de la charte ci-dessus. Il a été demandé aux promoteurs de respecter l’environnement et de veiller à équilibrer la pression commerciale et démographique dans la Médina (la construction de nouveaux souks est prévue à l’extérieur).
Projets de développement pour la médina : charte architecturale, qualification et requalification des bâtiments en ruine (quartier du Mellah), rénovation urbaine de la Médina, rénovation du réseau d’assainissement (coût 40 M de Drh supportés par l’ONEP), mise à niveau urbain électrique, rénovation du réseau d’adduction d’eau potable.
Quelques projets annexes sont exposés : mise à niveau de la plage et de la promenade du front de mer, réalisation d’une double voie qui reliera Essaouira à son aéroport, réalisation d’une zone d’activité économique, rénovation urbaine du quartier industriel appelé à devenir une zone d’activité touristique, transformation de la bibliothèque municipale en médiathèque, transformation de la salle de basket en salle d’activité culturelle et artistique, rénovation de l’Hôpital et mise à niveau du plateau technique. De même la « ceinture verte » lien naturel entre le périmètre urbain et la nature sera aménagée.
Ces changements devraient intervenir dans les cinq années à venir. Il a été proposé de constituer un comité organisé qui serait un organe de discussion et d’échanges avec la municipalité.