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El Oualid, le dernier sultan de la dynastie Saâdienne, donna son nom à cette station balnéaire, l’une des mieux protégées du côté atlantique nord.
Dans la partie haute de la ville, on peut encore apercevoir quelques vestiges de sa Casbah, édifiée en 1634, destinée à défendre l’accès du port aménagé dans la rade. Sur la plage, les ruines d’un palais royal construit par Mohammed V : longtemps resté à l’abandon il pourrait, à ce qui se prétend, être réhabilité.
D’Essaouira il faut compter environ deux heures et demie pour gagner Oulidia par la route côtière de Safi ou par la route intérieure. L’une comme l’autre offre de splendides paysages et de nombreuses haltes.
La route qui descend du village vers la lagune offre aux yeux deux dunes en demi-lune, un rocher au milieu le tout baigné par la superbe lumière, combinaison de la mer, du sable et du soleil. Ce ne sera que plus loin que se laisseront deviner les marais salants qui se prolongent plus au Nord.
Située entre El Jadida et Safi, la lagune d’Oualidia est l’un des sites au Maroc où l’ostréiculture s’est développée de manière artisanale depuis les années 1950, et en fait sa réputation. Cette lagune a fait l’objet de nombreux travaux portant sur les aspects biologiques, hydrologiques et géologiques ainsi que sur la qualité et la salubrité du milieu marin compte tenu de son importance sur les plans économique et touristique, afin d’améliorer et de rationaliser la gestion des ressources aquacoles de ce site.
Le site se trouve sur la côte atlantique, dans la province d’Al Jadida. Il se compose essentiellement d’une série de zones humides discontinues séparées de la mer par un cordon dunaire qui s’étend entre le village de Sidi El Abed (35 km au sud d’Al Jadida) au nord et la petite ville d’Oualidia (66 km au nord de Safi) au sud.
Ses plages, abritées par le cordon dunaire, la qualité de ses huitres et autres produits de la pêche, en fait un lieu touristique très prisé, en particulier l’été. La station balnéaire propose de nombreuses activités, balade en bateau ou kayak dans la lagune, surf, bains de mer, ou encore promenade dans les marais salants à la découverte de la faune et de la flore locales.
Les principales ressources d’Oualidia sont l’ostréiculture, le tourisme et la pêche, poissons, araignées de mer, oursins…
Ce complexe côtier atlantique est composé essentiellement de deux lagunes et de quatre marécages et salines, ensemble occupant un sillon inter dunaire limité à l’Est par une falaise haute de 50-80 m et à l’Ouest par un cordon de dunes vives. Le site comprend également la bande marine côtière et sa plage de sable ainsi que le cordon dunaire.
Ce complexe est très réputé en tant que site d’escale pour les oiseaux migrateurs côtiers, notamment les limicoles, mais il fait également l’objet de diverses exploitations qui lui affectent une grande valeur écologique.
La lagune d’Oualidia s’inscrit dans un domaine de 7 km de long sur 0,4 à 0,5 km de large. De l’aval vers l’amont de la lagune, trois domaines y sont distingués. En premier lieu, deux passes dont une principale de 150 m de large environ, permanente et active toute l’année, et une secondaire de 50 m de large, active uniquement en période des marées de vives-eaux ; ces deux passes assurent à la lagune une communication continue avec l’Océan Atlantique. En second lieu, un chenal principal dont la profondeur maximale ne dépasse pas 5-6 m accompagné par des chenaux secondaires (de profondeur maximale 1 à 1,5 m). Le dernier domaine est, quant à lui, représenté par une digue artificielle séparant la lagune des marais salants.
Les paysages sont spectaculaires et il ne faut surtout pas manquer l’occasion d’effectuer une promenade au bord de la lagune, derrière les rochers ou aux pieds des grottes, ou encore de profiter du relief des falaises qui jouent habilement avec les rayons du soleil et sublimes la lumière du soir.
La lagune se prolonge sur quelques kilomètres au Nord de la station balnéaire par des marais salants dont les bassins de récolte du sel s’étalent le long de la côte atlantique. La lagune et ses marais sont le royaume des oiseaux et il est possible, à pied ou en bateau d’approcher de beaux spécimens de hérons cendrés, de spatules, de grands cormorans, et même parfois de flamants roses.
La quasi-totalité des oiseaux migrateurs empruntant normalement la voie est-atlantique passe par le site et presque toutes les espèces hivernant régulièrement dans l’ensemble du Maroc y sont représentées soit 114 espèces d’oiseaux d’eau, avec en moyenne 15.335 individus, soit plus de 3 % du peuplement d’oiseaux d’eau hivernant au Maroc.
Ce complexe est considéré parmi les trois meilleurs sites pour l’hivernage et le passage des limicoles au Maroc, réputé pour son rôle d’escale migratoire à mi-chemin entre les sites côtiers de Merja Zerga et de Souss-Massa. Les espèces d’oiseaux les plus remarquables, présentes dans le site avec des effectifs intéressants, sont le Pluvier doré, l’Echasse blanche, le Courlis cendré, la Sarcelle marbrée et la spatule blanche. Une dizaine d’espèces remarquables se reproduisent dans le site de manière régulière ou occasionnelle.
D’autres groupes d’animaux sont représentés dans le site par des espèces rares endémiques marocaines tel que l’Amphibien Pelobates varaldii.
Une escale à Oualidia ne manquera pas donc pas de combler les amateurs de nature, de bains de mer, de calme ou encore de fruits de mer et de poissons. Les restaurants et hôtels ou maisons d’accueil se sont multipliés ces dernières années.
La nappe phréatique, très proche de la surface (1 m dans certains endroits), est très exploitée, aussi bien pour l’agriculture que pour des utilisations ménagères dans les douars avoisinant les zones humides. Il convient de noter que 10 % des exploitants agricoles utilisent le système d’irrigation par goutte à goutte, très rationnel dans l’utilisation de l’eau. Mais l’utilisation de cette nappe, qui se fait via un total d’environ 1400 puits, demeure encore anarchique et intense