Selectionnez une rubrique, un article ou un numéro du GUIDO
A moins de deux heures d’Essaouira la ville de Safi offre de nombreuses ressources touristiques. Sa médina en particulier procure une sensation de calme, une atmosphère rassurante au travers de ses ruelles pimpantes, aux murs colorés et multiples passages voutés.
La vieille ville n’est pas grande. Une rue principale démarre face au Château de mer et débouche à l’Est sur la colline des potiers. Sur la gauche en montant, un minuscule passage mène à la cathédrale portugaise qui jouxte la mosquée sans minaret, quatrième sœur des mosquées almohades édifiées au 12e siècle : la Koutoubia de Marrakech, la tour Hassan de Rabat et la Giralda de Séville. Celle de Safi n’apparait que rarement dans les livres d’histoire. La cathédrale présente de beaux vestiges, un gardien vous fera la visite et en connait bien l’histoire.
Coïncidant avec l’apogée de l’extension lusitanienne sur les côtes marocaines, la cathédrale de Safi a vu le jour en 1519. Elle fut construite par un maître d’œuvre appelé Joao Louis. En 1541, le roi Emmanuel, après avoir décidé de quitter cette place, ordonna sa destruction pour qu’elle ne tombe pas aux mains des Musulmans. Heureusement, son chœur ainsi qu’une chapelle furent épargnés. Plus tard, ce qui subsistait de la cathédrale fut transformé en Hammam public (Hammam al Bwiba). Il fonctionnait encore jusqu’au début de ce siècle. Au début du vingtième siècle, le Service des Beaux Arts à l’époque, est intervenu pour remédier à cette situation en classant la cathédrale comme monument historique.
Dans la médina de nombreuses petites places se laissent envahir par les poteries locales multicolores et multiformes. Ici peu de visiteurs étrangers et aucune agression commerçante dans les ruelles. Ici et là des peintres en herbe ou confirmés ont laissé leur talent exploser sur les murs, bateaux, chameaux, vie locale, s’affichent en couleurs au gré des ruelles.
D’Essaouira à Safi de nombreux marabouts sont plantés sur les bords de mer, petits édifices blancs, lumineux dans la lumière. De Safi à Oualidia et bien au-delà encore ces marabouts se multiplient et la journée peut être également l’occasion de s’y arrêter, les petites bâtisses sont plus que photogéniques. Un en particulier est à signaler environ 1 km après le phare du village de Beddouza, posé sur un rocher sur l’immense plage. Pour les plus courageux la journée peut se terminer à Oualidia entre océan et lagune à déguster des fruits de mer face à un coucher de soleil à couper le souffle.