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Une randonnée côtière à effectuer de préférence un jour sans vent, idéale à la saison automnale. Au gré de la marée, les marcheurs avancent sur le sable ou les sentiers parmi dunes et broussailles, dans l’incessante rumeur de l’océan, bois flottés, coquillages, algues et petits galets jalonnent la balade.
Fantomatiques, quads, chevaux ou dromadaires circulent parfois sur le rivage. Une vingtaine de kilomètres à parcourir dans des paysages enchanteurs !
Si le moyen le plus rapide d’y parvenir est incontestablement l’emprunt d’un quad, les marcheurs courageux parcourent une bonne vingtaine de kilomètres en longeant la mer au sud d’Essaouira, dépassant le village de Diabat, son golf, le borj écroulé tel un navire échoué sur la plage.
Derrière au loin, la ville d’Essaouira et l’île de Mogador, disparaissent, mirages émergeants de la mer et du sable.
Vers le Cap Sim et Sidi Kaouki le circuit longe et côtoie des plages immenses et désertes de sable clair, des falaises, des calanques et des criques secrètes ainsi que des petits douars et des cabanes précaires de pêcheurs. Oiseaux rares et affairés seront de parfaits compagnons de route dans les odeurs des mimosas et autres essences plantés dans les dunes.
En contrebas du cap, voici la grotte, repère bien connu des surfeurs de la région. Sur le cap, le phare veille, frère jumeau de celui d’Essaouira construit en 1937 sous le protectorat. Un chemin pierreux traverse des surprenantes dunes mouvantes, surplombe les falaises et mène au village de Ouassène dominé par un champ d’éoliennes inauguré en 2007 qui alimente toute la région en électricité, puis la balade peut se poursuivre par la plage.
Elle franchit le village de Tagenza, village de pêcheurs aux barques toujours en activité et aux pêcheurs toujours disposés à vendre leurs poissons du moment.
Lors des tempêtes et des grandes marées le village est envahi par les eaux. L’été il se couvre d’algues rouges (gara-gara), ramassées par les barques jaunes au repos l’hiver, qui sèchent avant d’être vendues pour se transformer en gélatines, produits cosmétiques etc.
L’arrivée sur Sidi Kaouki dévoile son marabout posé sur les rochers, éclatant de blancheur (moussem au mois d’août). Les guinguettes du bord de mer proposent aux marcheurs affamés poissons, tajines etc. Coucher du soleil somptueux garanti sur l’océan !
Ici, entre falaises et dunes, oiseaux de mer et faune dunaire, arganiers, genévriers, mimosas et thuyas, la terre plonge dans la mer dans un infini d’azur remarquable, étonnant et sauvage.
Compter environ 5 heures pour parvenir à Sidi Kaouki.
Dans le village taxis ou bus rapatrieront les randonneurs sur Essaouira. La balade peut bien entendu se faire dans le sens inverse, l’arrivée sur la ville est majestueuse sous les lumières du couchant.
Pour ceux qui peuvent s’en procurer les jumelles peuvent s’avérer fort utiles pour l’observation des oiseaux (faucons d’Eléonore, cormorans, goélands…), des îles et des paysages alentours. Bien entendu, cette même randonnée peut se faire à quad, à cheval ou à dos de dromadaire. Dans la ville les propositions ne manquent pas.